Spirale destructrice, la France s’enfonce dans une transition écologique. L'interview d’André Merlin, fondateur de RTE, sur Thinkerview ne fait qu’aggraver ce tableau. Selon lui, les six prochains parcs éoliens offshore en Normandie et en Bretagne vendront leur électricité à un prix exorbitant, près de 10 fois supérieur à celui du marché actuel : 200 euros par mégawatt-heure contre 15 à 25 euros. Ces installations, financées par des subventions garanties par l’État sur 20 ans, transformeront les citoyens en victimes d’un véritable hold-up légalisé.
André Merlin alerte sur les conséquences dramatiques de cette politique : si la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) est adoptée telle quelle, les prix de l’électricité pour les consommateurs domestiques pourraient doubler dans les 10 prochaines années, il avait déja doublé à peu de chose près ces 25 dernières années. Ces subventions, soit creusent la dette publique, soit se traduisent par des taxes supplémentaires, directement payées par les ménages. En clair, c’est la classe moyenne, qui une fois de plus, déjà asphyxiée par l’inflation et les hausses de coûts, paiera la facture.
Cette situation n’est pas un accident, mais le résultat d’un système orchestré par une technocratie déconnectée et de plus en plus pointée du doigt.
Comme le dénonce Alexandre Jardin, la PPE, adoptée par décret une fois encore, et sans vote de l’Assemblée nationale, représente une "dérive vertigineuse" qui va "ruiner les foyers" et "étouffer l’économie". Il compare cette politique à d’autres mesures controversées comme les Zones à Faibles Émissions (ZFE) ou le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui ont déjà provoqué des mobilisations massives. Ces décisions, prises loin des réalités quotidiennes, ne visent qu’à enrichir une fois de plus des lobbies tout en appauvrissant les citoyens.
La transition écologique se transforme de jour en jour, en un cauchemar pour les classes populaires et moyennes. Les énergies renouvelables intermittentes, comme l’éolien offshore, sont subventionnées à coups de milliards par le contribuable, alors que leur efficacité et leur rentabilité sont plus que douteuses. Le récent black-out qui a touché l'Espagne et le Portugal en témoigne, et ce n'est pas fini.
Face à cette situation, une mobilisation citoyenne s’impose.
Alexandre Jardin appelle à une action collective, rappelant que des victoires passées, comme le recul des ZFE, montrent que les citoyens peuvent influencer les décisions. Cependant, le temps presse. La PPE, si elle passe sans amendements, marquera un point de non-retour, transformant la France en un terrain de jeu pour les multinationales de l’énergie, comme c'est déjà le cas dans bien des domaines, au détriment du Français ordinaire.